Valoriser le capital agricole à Walungu-Centre, au Sud-Kivu pour réduire la pauvreté rurale



Valoriser le capital agricole à Walungu-Centre, au Sud-Kivu pour réduire la pauvreté rurale

Au Sud Kivu en RDC, l’élevage des poissons et l’exploitation des patates douces sont des activités économiques essentielles pour les paysans. Pendant les activités de professionnalisation de l’année académique 2018-2019, les 22 étudiants de G2 de l’ISDR-Bukavu ont appris l’élevage des poissons et l’exploitation des patates douces à WALUNGU-Centre. En termes de parité, l’équipe d’étudiants encadrés par ATR Placide BWIJA MUKAKO était équilibrée. Les étudiants ont travaillé sur les deux activités ci-dessus qui représentent un capital agricole pour les exploitants paysans.

Leur utilité est évidente en dépit des faibles productions à la récolte.  Pour cette raison, les étudiants ont contribué à la vulgarisation par la sensibilisation des familles à  pratiquer la pisciculture intégrée à la culture des patates douces à WALUNGU-centre en particulier et dans la province du Sud Kivu en général. Les étudiants ont constaté que l’activité piscicole et  l’exploitation des patates douces sont pratiquées pour une économie de subsistance.  Le pisciculteur met en valeur l’étang et tire le maximum des produits pour son bien-être familial. Il prépare de façon archaïque l’alimentation, ce qui réduit le rendement. Pour passer d’une économie de subsistance à celle de rente, il faudra l’amélioration des techniques de production. Plusieurs éléments entrent en ligne de compte pour augmenter le rendement notamment l’alimentation, la reproduction, l’hygiène et les soins des poissons. De même pour l’exploitation des patates douces, le paysan doit améliorer le labour, le billon, l’irrigation et procéder à la fertilisation organique.

A WALUNGU, la participation des étudiants a consisté à l’intégration de la pisciculture et la culture des patates douces. Ils ont appris aux paysans que les poissons consomment les feuilles des patates douces et les épluchures considérées comme des restes de la cuisine. Les étudiants ont montré aux paysans que l’eau sortante des étangs piscicoles doit être déversée entre les sillons des billons qui portent les cultures des patates douces pour l’arrosage et la fertilisation des champs. Lors de l’entretien, il a été dit que les feuilles de nénuphars arrachées des étangs, les herbes coupées sur les digues et la terre enlevée pendant le curage des étangs doivent être utilisées dans les compostières où elles se décomposent avant d’être épandues dans les champs des patates douces.

Pour la survie familiale, les paysans élèvent de façon traditionnelle leTilapia Nilotica et le Tilapia rendali. Cet élevage du type traditionnel est moins coûteux et de faible production. 

Sur place, les pisciculteurs ont déclaré que l’élevage de poissons éprouve des difficultés liées au coût excessif des aliments, à la menace des serpents et à l’apparition des maladies tels que la tuberculose de poisson, la septicémie hémorragique, les ascaris, les sangsues piscicoles.  Parmi les ennemis de poissons, les pisciculteurs ont cité les crapauds, les grenouilles, les serpents et les poissons prédateurs. C’est pourquoi cet élevage exige un investissement important pour payer les médicaments, se procurer des aliments  des poissons et assurer un entretien régulier pour éloigner les voleurs et les oiseaux. Pour s’en sortir efficacement, les pisciculteurs devront adopter les techniques modernes telles que l’utilisation de matériel de reproduction performant, l’alimentation équilibrée et de contrôle des maladies. La vulgarisation de cette technique agro-piscicole présente l’avantage d’améliorer la production des patates douces à la récolte et d’augmenter la production des poissons à la pèche.

Au Sud Kivu, les paysans ont besoin d’un accompagnement technique en vue d’amélioration et d’augmentation de la production agro-piscicole. La sensibilisation des paysans à la pratique d’intégration de la pisciculture à la culture des patates douces est une nécessité en vue de permettre  aux pisciculteurs de créer de l’emploi et d’avoir un revenu élevé issu de la vente des patates douces et des poissons pour contribuer à réduire la pauvreté rurale.


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