Le 5 novembre 2016, les autorités congolaises et rwandaises, de deux villes transfrontalières ont planté dans la concession de l’Institut Supérieur de Développement Rural à Bukavu, trois arbres en vue de symboliser l’unité et la paix transfrontalières.
La cérémonie revêtait un double sens, à savoir pacifier les relations sociales entre deux Etats et le dialogue intercommunautaire. L’activité relevant dès le départ d’une pratique de résilience visait à combattre les stéréotypes et à améliorer la confiance entre les populations de deux villes transfrontalières.
Ce samedi, 5 octobre 2019, les invités et le personnel de l’ISDR-Bukavu se sont réunis pour le même but, celui de restaurer la stabilité et la paix transfrontalières. C’est pourquoi, le Directeur Général de cette institution a pris la parole pour introduire le dialogue sur le thème de la célébration de la Journée Internationale de la paix 2019, à savoir « Action climatique, action de paix » et a souhaité à toutes les autorités et à tous les respectés invités à cette réunion la bienvenue et échanges pleins de succès.
Dans son allocution, il a dit que le thème qui concerne spécifiquement cette réunion est : « Paix, résilience et sensibilité aux problèmes environnementaux dans le district de Rusizi et la ville de Bukavu ». Les partenaires de l’Interpeace qu’il a remercié en passant, ont voulu que le dialogue soit axé sur les problèmes quotidiens susceptibles d’attiser les conflits sociaux si les dirigeants n’y prêtent pas une attention méritée.
A ce jour, les Etats de grands lacs africains font face à des réels problèmes environnementaux dont le déboisement, l’érosion, l’appauvrissement des sols, l’éboulement des terrains, les incendies, le mouvement des populations, la pression démographique, la pollution des eaux et de l’air, l’insalubrité des villes, la ruralisation des villes en Afrique, le déficit énergétique, etc.
La plupart des problèmes évoqués ci-dessus sont le résultat de l’action humaine sur les écosystèmes naturels. Peu de problèmes environnementaux sont le résultat de causes naturelles telles que le tremblement de terre, les catastrophes naturelles. C’est pourquoi, le Directeur Général a rappelé le propos de son Professeur ALONI qui disait dans son cours d’Ecologie à l’Université de Lubumbashi que « l’homme détruit l’environnement mais ce dernier reprendra son équilibre après avoir décimé l’humanité ». En citant son professeur, le Directeur Général de l’ISDR-Bukavu a voulu montrer le danger de ne pas agir maintenant, c’est la disparition de l’homme mais la nature reprendra ses lois.
C’est la raison de cette réunion en vue de nous interroger sur les capacités de résilience, c’est-à-dire, sur les réponses à activer ou à trouver à tous les niveaux par les individus, les familles, les ONG et institutions publiques des Etats de grands lacs africains pour protéger l’humanité contre les catastrophes naturelles.
Dans la lutte contre les problèmes environnementaux énumérés précédemment, le Directeur Général a noté qu’il se pose un réel problème de coordination des moyens, des outils et d’intégration des actions pour construire une véritable passerelle de collaboration sur les plans horizontal et vertical. La coordination des actions permettrait d’éviter la dilapidation des moyens financiers, d’échanger et d’adopter les expériences qui ont réussi ailleurs.
Enfin, le Directeur Général a souhaité à tous les participants et invités un fructueux échange sur les capacités de résilience en matière d’éducation environnementale.