Le mois de la femme était presque à sa fin. Ce vendredi, le 29 mars 2019, le regroupement du personnel féminin de l’ISDR Bukavu a organisé dans la grande salle dite «père Schlipf» une journée de réflexion sur la thématique principale: « même regard, même avenir, EGALITE DES CHANCES ». Sous la modération de Madame FURAHA MATENDO Astrid, cette journée a connu la participation de quelques personnalités féminines comme les Professeures Nathalie VUMILIYA NAKABANDA, enseignante à l’ISDR-Bukavu, Bibish MASOKA WAMTU, Directrice Générale de l’Institut Supérieur de Commerce (ISC/Bukavu), Lucienne POSHO, directrice de la Radio Universitaire de l’ISDR-Bukavu, etc.
Au cours de cette journée, la professeure Nathalie VUMILIA NAKABANDA a conscientisé les femmes de l’ISDR à défendre leurs droits constitutionnels et à assumer les fonctions de commandement pour leur émancipation intégrale. D’après elle, la promotion de la femme n’est pas un don mais son émergence dépendra des mérites de chacune d’elle. La femme doit mériter car l’accès aux postes stratégiques est compétitif. La décision ne fait que reconnaître les compétences acquises par la profession et l’instruction. Ces dernières constituent les moyens efficaces pour la libérer la femme congolaise ou africaine de certaines restrictions juridiques, culturelles, économiques et politiques.
Dans ces assises, la Professeure Bibish MASOKA WAMTU a présenté son ouvrage intitulé « l’impact de l’éducation de la femme sur la croissance économique en Afrique subsaharienne », publié aux éditions L’Harmattan en 2018. Cet ouvrage explique le lien entre éducation de la femme et croissance économique en Afrique subsaharienne. Autrement dit, le niveau d’éducation secondaire des femmes a des effets positifs et significatifs sur la croissance du PIB par tête. L’objectif principal de cette recherche empirique portant sur seize pays d’Afrique subsaharienne entre 1994 et 2008 était de montrer que l’investissement dans l’éducation des femmes peut non seulement accélérer le rythme d’une croissance économique soutenue, mais surtout le maintenir pour permettre d’accéder au bien-être collectif. L’auteure identifie les principaux facteurs explicatifs du retard socioéconomique de l’Afrique subsaharienne et prône le développement du capital humain, y compris le genre pour assurer la croissance économique.
Pour mademoiselle TUMAINI Rachel, étudiante en troisième année de graduat Environnement et Développement Durable à l’ISDR-Bukavu, son exposé était axé sur l’égalité de sexe et de chance en milieu universitaire. Elle a montré que l’effectif des filles inscrites à l’ISDR-Bukavu et dans les autres universités est inférieur à celui des garçons. Les filles universitaires finissent difficilement le parcours académique. Les raisons évoquées par l’étudiante sont entre autres la pauvreté de la famille, le privilège accordé aux garçons, le surtravail à domicile, la discrimination en défaveur de l’éducation de la jeune fille, la faible propension au leadership, le complexe d’infériorité, etc.
Enfin, l’étudiante AJENGA MWEMA Huguette, de deuxième année de graduat Genre et Développement Durable à l’ISDR-Bukavu, a expliqué la différence entre les concepts sexe et genre qui, par moment, créent des confusions. L’un est biologique et l’autre est une construction sociale qui détermine les rapports de pouvoir en société. La clarification des concepts a nourri le débat contradictoire sous forme d’une mise en scène entre deux camps au sujet des questions d’égalité entre l’homme et la femme en confrontant les courants biblique et féministe.
Le débat n’est pas clos. Chacun peut estimer la probabilité qui reste pour promouvoir la femme congolaise.
Ecrit par Seth Katenzi,
Merci à toutes et à tous pour votre engagement dans la lutte pour le plein épanouissement de la femme dans notre institution ISDR