Faire l’analyse des contextes, des conflits et dresser les moyens alternatifs pour les transformer ; c’était l’objectif de la formation organisée par ‘’Terre de Paix’’ en faveur des jeunes activistes de Paix à Bukavu du 28 au 29 juillet 2018. Organisation à but non lucratif, Terre de Paix a été créée en 2014 à Goma par des africains et européens et vise à renforcer les capacités de la société civile et des groupes communautaires à diagnostiquer les sources des conflits violents et à les stimuler à l’identification de solutions constructives pour promouvoir la cohésion sociale. Terre de Paix y parvient par l’usage des approches multiples notamment l’utilisation d’un personnel expérimenté en matière de transformation des conflits, le pilotage des programmes de consolidation de la paix, le renforcement des capacités, le travail en synergie dans les zones en conflits ou en post-conflits.
Selon les organisateurs de cette activité, les jeunes sont des multiplicateurs des idéaux de paix en transmettant les notions apprises auprès des membres des structures que l’organisation ‘’Terre de Paix’’ accompagne en vue de les engager dans les initiatives de consolidation de Paix en RDC en particulier et dans la région des grands lacs en général. Cette formation a consisté à mobiliser et à sensibiliser les jeunes pour qu’ils deviennent proactifs et prennent le leadership dans les actions d’amélioration des conditions de vie dans leur milieu. Le changement à induire devra se faire par le travail en réseau et la réalisation des actions de plaidoyer auprès des décideurs. Pour cette raison, les jeunes doivent mettre au premier plan les initiatives personnelles qui valorisent leurs talents d’artistes et produire des messages qui éveillent la conscience populaire. Les messages pour le changement doivent encourager les initiatives de développement et de consolidation de la cohésion des populations vivant en RDC et dans la région des grands lacs africains en vue de transformer les conflits violents en potentiel de croissance dans cette contrée à partir des ressources humaines et des capacités locales de résilience. Cela suppose le développement des programmes comme dialogues entre gouvernants et gouvernés d’une part et basés sur le tandem Art, arme de Paix d’autre part.
Le premier jour, le formateur Mr TOYI MIREFU, coordonnateur des activités de terre de paix au Sud-Kivu, journaliste à la radio universitaire de l’ISDR-BUKAVU et activiste de paix engagé a catégorisé les différents groupes d’actions dont le groupe formel et le groupe non formel en vue de souligner les forces et les faiblesses qui résident dans le nombre, la conscience, la structuration, la finalité et la capacité d’action. Dans la section consacrée à l’analyse des conflits, le formateur a différencié le conflit intra et le conflit inter personnel. Ils opèrent de deux ordres différents. Car, un sujet peut être en conflit avec lui-même ; et des problèmes à la base peuvent générer des conflits inter personnels avec des formes différentes selon la structure et le contexte. D’où la nécessité de nommer un conflit, d’après le professeur Bosco MUCHUKIWA, pour bien le décrire et comprendre les enjeux autour desquels les acteurs visibles et invisibles s’affrontent dans le système de relations sociales.
Le deuxième jour a été consacré à la compréhension des notions de paix et de bonne gouvernance. Ces notions ont été présentées par le facilitateur Mr SALOMON KIPIMO en provenance de Goma. Il a énoncé les principes clés entre autres la participation inclusive, la justice, le respect du genre dont les jeunes doivent faire montre pour construire une terre de paix.
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