L’espace forestier de l’ISDR-BUKAVU continue à être menacé par quelques agents qui logent au camp Solidarité. Les autorités de l’ISDR ont été informées par le service de garde et de sécurité que les agents dénommés AZONI MANGO KIMENGELE et SONGA KINYENGELE ont autorisé leurs épouses à abattre les arbres qui sont dans la concession de l’Institut pour fabriquer les braises et pratiquer l’agriculture. Ces deux mobiles sont à la base du déboisement anarchique de la concession de l’ISDR-Bukavu qui est relayé et accentué par les agents et leurs épouses.
Les arbres abattus de manière clandestine se trouvent derrière le bâtiment dénommé Building et les maisons n°5, 6, 7 et 8. Le déboisement massif touche 30 arbres qui couvrent 6 ares. La destruction méchante de ces arbres a été effectuée les 18 et 19 septembre 2019 par une main d’œuvre recrutée par les familles d’AZONI MANGO KIMENGELE et de SONGA KINYENGELE.
Aussitôt informés de ce crime environnemental, les membres du Comité de Gestion ont effectué une descente sur le lieu pour constater l’ampleur des dégâts causés par des agents devenus des charbonniers. Les membres du Comité de Gestion ont ordonné de saisir les outils que les bucherons étaient en train d’utiliser pour déboiser la concession de l’ISDR-BUKVU. Ensuite, ils ont été entendus sur PV par les services de patrimoine et de sécurité.
Au cours de l’audition par les services de patrimoine et de sécurité, les hommes recrutés et connus sous les noms de MUHIRAKA Pascal et de ELIYA BULAMBO ont déclaré que ce sont mesdames BAKENGE BASHIKUNGOMA et MWAVITA KISHAGO respectivement épouses des agents AZONI MANGO KIMENGELE, délégué syndical à l’ISDR-BUKAVU et SONGA KINYENGELE, chercheur au CERPRU qui leur ont confié la tâche d’élaguer les branchettes des arbres coupés moyennant une rémunération de 20$ américains. C’est la deuxième catégorie des recrutés. Dans cette opération, la première catégorie des recrutés pour le déboisement anarchique de la concession de l’ISDR-BUKAVU est constituée des bucherons dont la rémunération n’a pas été révélée par les deux épouses des agents impliqués dans la déforestation pour fabriquer les braises et pratiquer l’agriculture.
A la réunion hebdomadaire du Comité de Gestion, il a été décidé de constituer une commission qui sera chargée d’instruire le dossier sur le crime environnemental et d’établir les responsabilités pour sanction.
Cette commission a entendu AZONI MANGO KIMENGELE et a établi les responsabilités à sa charge. Le rapport estime que les épouses entendues, le samedi 21 septembre 2019 ont reçu l’ordre d’AZONI, l’acteur principal. Son épouse a entraîné celle de SONGA qui a, du reste, agi par contamination et affinité. Le dossier sur le crime environnemental suit sa procédure normale pour aboutir aux mesures de redressement.
Ceux qui sont appelés en premier protecteurs environnementaux ne doivent pas être les premiers qui tuent ce même environnement
Nous devons servir d’exemple pour la valorisation des arbres, pour stopper le déboisement… Nos crimes environnementaux seront plus tard nos goulots d’étranglement dans la conscientisation de la population pour une meilleure gestion environnementale